Eyango Njong « Les trois anciens Directeurs de Camair-Co faisaient partie d’un réseau de magouilles

Eyango est président du Syndicat des Travailleurs des Transports Aériens (STTA) affilié à la Confédération des Syndicats des Travailleurs du Camroun. Pour avoir travaillé à la défunte Camair ou il occupait un poste de responsabilité, il maitrise les rouages de la gestion de Camair-Co. Au moment ou NANA Sandjong, le tout nouveau Directeur s’installe, nous sommes allés à la rencontre de Eyango Njong. Il nous parle de la gestion de camair-co avec, parfois, des mots de syndicalistes…durs.

Pouvez-vous nous expliquer pourquoi en l’espace de trois ans, trois directeurs se soient succédé à la tête de camair-co sans succès ?

En fait, c’est 4 Directeurs généraux en 4 ans.

1- Alex Van Elk

En commençant par Van ELK nommé en 2006 et qui est en poste lorsque camair-Co lance ses activités en Mars 2011. Ses lacunes sont telles qu’en un an il ne fait rien du tout. Il a fait venir une pléthore d’expatriés qui coutent chers à l’Etat Camerounais pour un rendement nul. En son temps, las d’attendre le lancement des activités, le syndicat était monté au créneau pour dénoncer sa gabegie et sa navigation à vue. Ce qui l’a décidé enfin de lancer un vol le 28 Mars 2011. Mais pour quel résultat ?

2- Matthys Boertien

Puis vint Matthys, un autre bandit membre du réseau des pilleurs à la tete Camair-Co. Il a fait partie de l’équipe Van Elk. Il ne fera que continuer les manœuvres de pillage de la compagnie tout en couvrant son prédécesseur. Il aura juste le temps de se faire plein les poches avant de laisser place à un autre membre du réseau.

3- Mbotto Edimo

Quand arrive Mbotto Edimo, tout le monde est fondé à croire que camair-Co va enfin prendre son envol. Ce d’autant plus que ce dernier est de nationalité Camerounaise. C’était compter sans la perspicacité du réseau de magouille mis en place par Van Elk dont les tentacules vont au-delà même des frontières nationales. Très tôt, les masques vont tomber et Mbotto Edimo se dévoilera lui aussi comme faisant partie du réseau des magouilles instituées à Camair-Co. Il ne va pas réviser les contrats qui tuent la compagnie au quotidien. Bien au contraire, il en signera d’autres avec les pilleurs. Conséquence, la situation de la compagnie demeurera stagnante jusqu’à sa mise au placard.

En somme ces trois hommes sont des voleurs de décret parce qu’ils n’ont pas des conditions requises pour diriger une compagnie aérienne. J’espère qu’à partir de ce jour, la recréation est terminée et que camair-co peut enfin prendre son envol.

4-Jean Pierre Nana Sandjong

Quant à Mr Nana qu’on installe ce jour, je crois être mieux placé pour dire qu’il ne fait pas membre de ce réseau.

Et pourtant il est prestataire de services dans l’entreprise.

On le connait comme prestataire de services, c’est vrai. Apres mes petites investigations, il me semble que Nana ait sacrifié son entreprise au profit de camair-Co pour rester conforme aux textes qui n’autorisent pas un double emploi. Nous espérons qu’il sera à la hauteur de toutes les attentes placées en lui pour redresser la compagnie.

Comment faire pour que la compagnie prenne enfin son envol ?

Sur le plan de transport aérien, le Cameroun à un potentiel humain capable de gérer une compagnie comme camair-Co. L’indicateur c’est les compagnies aériennes qui veulent venir au Cameroun. Seulement, il faut que ces hommes qui sont là soient nommés. Vous comprenez que depuis le lancement de ses activités, camair-co navigue à vue à cause du mauvais choix des hommes.

Corriger le laxisme des Pca

Ceci s’explique par le laxisme affiché des présidents de conseil d’administration qui se sont succédé à CAMAIR à Camair-Co. Apres Gérôme Emilien Abondo, le premier Pca, tous ceux qui se sont succédés à l’instar de Philemon Yang, l’actuel premier ministre, ont affichés des comportements antipatriotiques ; il faut le dénoncer. Seulement, avec la nomination d’Akame Mfoumou comme actuel Pca, nous pouvons désormais parler à cœur ouvert et sans restriction de la gestion de camair-co, nous pensons que nous ferons bouger les lignes pour que finalement la compagnie décolle.